logo_builders_bleu-20

Former les nouveaux entrants : la clef pour réussir sa première expérience chantier

On ne va pas se mentir, un problème qui nous est régulièrement communiqué est le manque de personnes motivées à rejoindre les métiers du BTPEst-ce la jeune génération qui joue les fines bouches ? Ou est-ce que cette situation démontre qu’il y a un manquement dans la formation des nouveaux arrivants sur le terrain ??

4 minutes

Le BTP : champion du turn over ?

Le BTP fait partie du classement des secteurs qui recrutent le plus en France, tout en étant un des secteurs les plus lucratif. Néanmoins, c’est aussi celui qui détient un fort taux de turn over au sein de ses équipes.

En 2019 le BTP comptabilisait 252 495 recrutements avec un CA de 44,5Mds €. Par ailleurs, l’absentéisme représentait environ 15,6 jours par an et par salarié, selon les chiffres de 2018 du 11e baromètre de l’absentéisme et de l’engagement d’Ayming.

Pour cause : l’état de santé et les accidents du travail, qui détériorent considérablement les collaborateurs. A partir de 40 ans, les arrêts sont plus longs et plus fréquents.
La santé est certes un facteur d’absentéisme mais il est intéressant de voir les causes de désengagement. Il est cité notamment : le manque de reconnaissance, l’absence de développement personnel et le manque d’éthique de l’entreprise.  

Un turn over qui coûte cher et dégrade l'image du BTP

Saviez-vous qu’en 2019, 52 % des nouveaux entrants n’ont jamais mis les pieds dans le domaine du BTP ?  De ce fait, peut-on dire qu’une formation en amont, leur aurait permis d’être mieux préparés ? Plus aptes à savoir comment évoluer dans ce domaine ? À prendre de meilleures réflexes pour préserver sa santé ? Et donc être plus fiable pour les entreprises ?

L’ANACT a fait en 2019 une étude afin de mesurer le coût de l’absentéisme, du turn over et de l’arrêt maladie. Pour une entreprise de 180 salariés, ce coût représente l’équivalent du salaire annuel de 10% des effectifs, soit environ 500k€ ! 

Alors si tout le monde est perdant, on fait quoi ?

Depuis de nombreuses années, le secteur du BTP se renouvelle. On parle d’améliorer la qualité de vie au travail ou d’automatiser certains travaux pénibles par des machines toujours plus sophistiquées.
Il y a également une volonté au sein des entreprises de rendre son personnel plus épanoui en les formants à de nouvelles compétences. Ou en adaptant les postes de travail.
Revaloriser les métiers du BTP, voilà la stratégie qui s’écrit depuis plusieurs années à travers des campagnes de sensibilisation et autres témoignages. Alors pourquoi ne pas commencer ce travail de séduction et revalorisation avant même leur formation métier ? Pour attirer tous ceux qui n’osent pas s’engager sur plusieurs mois ? 

identite_graphique-36

Une première fois réussie, ce n'est pas donné à tout le monde !

Les formations métiers dans le secteur de la construction sont plus ou moins longues. Dans la majorité des cas, elles nécessitent une première expérience terrain afin d’être sûr que l’investissement fait sera un plus pour l’entreprise concernée.

Nous devons donner des clefs à ces personnes, en amont de leur arrivée sur le chantier, en les formant. Sinon, comment sauront-elles apprécier leur première expérience et se projeter dans un métier précis, au sein de ce secteur ? En ne permettant pas l’accès au chantier dans les conditions optimales pour une bonne intégration, ne louperions-nous pas des profils ?

Est-ce inné de connaître tout le vocabulaire avant même d’avoir mis les pieds sur le terrain pour la première fois ? Certes, il y a des règles à respecter qui peuvent émaner du bon sens de chacun. Cependant, si quelqu’un entend une phrase du type « Va me chercher le calorifuge. Il est à côté des bastaings et des entraits », est-ce vraiment aisé de comprendre ce que l’on doit aller chercher ?

Comment peut-on trouver sa place dans un environnement quand on ne comprend pas le langage utilisé ? Ou quand on peut se blesser par méconnaissance des outils mis à disposition ? Ou parce qu’on n’a jamais appris à préparer et à ranger son espace de travail ?

Enfin, « si le salarié est bien intégré, il suivra les exigences de qualité et de productivité et sera plus épanoui » nous explique Eric, conducteur de travaux.

Besoin d'information ?

Articles complémentaires

N’hésitez pas à partager cet article autour de vous !